Édition du mercredi 7 février 2018
Les plus pauvres meurent beaucoup plus jeunes que les plus riches
Le chiffre est impressionnant : selon la dernière enquête de l’Insee, les 5 % de Français les plus pauvres vivent en moyenne 13 années de moins que les 5 % les plus riches.
En France, les hommes dont le niveau de vie moyen est de 470 euros par mois ont une espérance de vie de 71,7 ans. Celle de ceux qui gagnent plus de 5 800 euros par mois est de 84,4 ans. La différence est un peu moins considérable chez les femmes, avec 80 ans pour les plus pauvres et 88,3 ans pour les plus aisés.
Ces chiffres sont des extrêmes, mais si l’on regarde les graphiques fournis par l’Insee, on s’aperçoit que la « bascule » se fait aux alentours de 2000 euros de revenu par mois, revenu à partir duquel la hausse de l’espérance de vie rapportée à la richesse est beaucoup moins rapide. Entre 450 et 2 000 euros de revenus par mois, ce sont déjà 10 ans d’espérance de vie que l’on gagne ou que l’on perd : à partir de 2 000 euros par mois, les hommes passent la barre des 81 ans d’espérance de vie. Ce que l’Insee exprime en termes statistiques clairs : « Aux alentours de 1000 euros par mois, 100 euros supplémentaires sont associés à 0,9 an en plus d’espérance de vie chez les hommes. (…) Autour de 2000 euros, le gain d’espérance de vie n’est plus que de 0,3 an chez les hommes. »
Tous revenus confondus, l’espérance de vie des femmes reste supérieure à celle des hommes, ce qui s’explique notamment par un meilleur suivi médical – lié aux grossesses – et un temps de travail encore inférieur à celui des hommes, les exposant moins aux risques professionnels.
L’Insee avance un certain nombre d’explications sur le fait que les plus riches vivent plus longtemps que les plus pauvres. Sans surprise, on lit que les difficultés financières limitent l’accès aux soins : « 11 % des adultes parmi les 20 % les plus modestes disent avoir renoncé à consulter un médecin pendant les 12 derniers mois, contre 1% des 20 % les plus aisés ». Les cadres sont moins soumis aux risques professionnels que les ouvriers, et les comportements défavorables à la santé (tabac, alcool, manque de sport, mauvaise alimentation) sont beaucoup plus fréquents « chez les non-diplômés ». Exemple : le tabagisme quotidien touche 39 % des non-diplômés contre 21 % des diplômés du supérieur.
L’Insee relève aussi que la mauvaise santé n’est pas forcément la conséquence de faibles revenus, mais peut aussi en être la cause : « Une santé défaillante peut freiner la poursuite d’études, l’exercice d’un emploi, ou l’accès aux emplois les plus qualifiés. »
Ces différences se reflètent, forcément, au niveau géographique. En Occitanie, Paca ou Île-de-France, on vit plus longtemps que dans les Hauts-de-France et en Normandie.
En France, les hommes dont le niveau de vie moyen est de 470 euros par mois ont une espérance de vie de 71,7 ans. Celle de ceux qui gagnent plus de 5 800 euros par mois est de 84,4 ans. La différence est un peu moins considérable chez les femmes, avec 80 ans pour les plus pauvres et 88,3 ans pour les plus aisés.
Ces chiffres sont des extrêmes, mais si l’on regarde les graphiques fournis par l’Insee, on s’aperçoit que la « bascule » se fait aux alentours de 2000 euros de revenu par mois, revenu à partir duquel la hausse de l’espérance de vie rapportée à la richesse est beaucoup moins rapide. Entre 450 et 2 000 euros de revenus par mois, ce sont déjà 10 ans d’espérance de vie que l’on gagne ou que l’on perd : à partir de 2 000 euros par mois, les hommes passent la barre des 81 ans d’espérance de vie. Ce que l’Insee exprime en termes statistiques clairs : « Aux alentours de 1000 euros par mois, 100 euros supplémentaires sont associés à 0,9 an en plus d’espérance de vie chez les hommes. (…) Autour de 2000 euros, le gain d’espérance de vie n’est plus que de 0,3 an chez les hommes. »
Tous revenus confondus, l’espérance de vie des femmes reste supérieure à celle des hommes, ce qui s’explique notamment par un meilleur suivi médical – lié aux grossesses – et un temps de travail encore inférieur à celui des hommes, les exposant moins aux risques professionnels.
L’Insee avance un certain nombre d’explications sur le fait que les plus riches vivent plus longtemps que les plus pauvres. Sans surprise, on lit que les difficultés financières limitent l’accès aux soins : « 11 % des adultes parmi les 20 % les plus modestes disent avoir renoncé à consulter un médecin pendant les 12 derniers mois, contre 1% des 20 % les plus aisés ». Les cadres sont moins soumis aux risques professionnels que les ouvriers, et les comportements défavorables à la santé (tabac, alcool, manque de sport, mauvaise alimentation) sont beaucoup plus fréquents « chez les non-diplômés ». Exemple : le tabagisme quotidien touche 39 % des non-diplômés contre 21 % des diplômés du supérieur.
L’Insee relève aussi que la mauvaise santé n’est pas forcément la conséquence de faibles revenus, mais peut aussi en être la cause : « Une santé défaillante peut freiner la poursuite d’études, l’exercice d’un emploi, ou l’accès aux emplois les plus qualifiés. »
Ces différences se reflètent, forcément, au niveau géographique. En Occitanie, Paca ou Île-de-France, on vit plus longtemps que dans les Hauts-de-France et en Normandie.
F.L.
Télécharger l’étude de l’Insee.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2